Code informatique ou algorithmie ?

bannière article du codes, des algorithmes et des ressources

Depuis la fin du mois de septembre 2016, je propose à mes élèves un temps de travail hebdomadaire sur le code… ou plus précisément l’algorithmie ! En fait, nous n’écrivons aucune ligne de code mais nous enchainons des instructions grâce à des blocs de commande. Nous avons commencé par travailler sur le site web http://www.code.org et particulièrement, dans l’univers Minecraft dans l’optique de préparer l’évènement « Hour of code« . Nous avons rajouté à partir de novembre, une séance de code « débranché » une fois tous les quinze jours.

Organisation.

Dans la classe, je dispose pour les élèves de 4 à 8 ordinateurs (fixes, laptops, tablettes, smartphone en continuum). J’ai environ 12 élèves… cela dépend des inclusions qui se font ou pas (mais cela est un autre sujet). J’essaie de faire travailler les élèves en individuel, mais certains, préfèrent travailler à deux alors que d’autres ont besoin de quelqu’un pour lire, expliquer et parfois, aider à faire. C’est tout un art que de faire les groupes ou séparer les individualités, comme au quotidien.

Code.org sur tablette Dell Venue 8 Pro

Les séances « branchées » durent environ 1h alors que les séances débranchées sont un peu plus courtes : 3/4 d’heure. Je me base principalement (presque exclusivement) sur le livre 1,2,3 Codez !

Déroulement.

Lancement.

 Pour lancer le projet « code », il m’a suffit de dire le mot « Minecraft » et la très grande majorité du groupe classe était conquise ! J’ai commencé par « montrer » les premières activités sur le vidéoprojecteur de la classe. La majorité des élèves a compris le fonctionnement et l’intérêt d’organiser les actions de manière séquentielle et réfléchie.

Code.org sur Surface Pro 3 au Vidéoprojecteur

Lors de la fin de cette première séance, les enfants ont librement manipulé l’outil. Leur seul but a été de vouloir terminer les étapes pour décrocher le fameux diplôme (N’oubliez pas de faire les exercices en amont !!! et de vous imprimer le diplôme… ça motive les élèves !).

Poursuite.

Pour les séances suivantes, les enfants ont travaillé à leur rythme pour comprendre les différentes étapes. Il a fallu passer, parfois, par des réflexions débranchées. Nous avons fabriqué dans la classe un grand « tableau » en carton quadrillé recouvert de plastique effaçable. Cela nous a permis de mimer les cases des univers des activités. Là, beaucoup de travail de repérage avec des quarts de pages qui ont servi à jouer les actions qu’il faut faire interpréter à la machine.

Certains élèves se sont pris au jeu et ont poursuivi le travail à la maison. C’est vrai que dans mon cas, l’idée étant de faire travailler les enfants une grande partie de l’année sur le code, je leur ai créé un compte sur code.org grâce à leur adresse email de l’école (c’est tellement pratique d’avoir un compte Office 365 éducation !!!). L’existence de ce compte permet également à chaque de reprendre son travail là où il l’avait laissé lors de la séance précédente… de quoi éviter de frustrer le groupe !!!

Les plus à l’aise.

J’ai emmené tout le groupe (sauf un élève) (avec plus ou moins d’aide) jusqu’au bout de la séquence Minecraft. Comme ça, il a pu y avoir une distribution de diplômes. A partir de là, j’ai différencié ce que je proposais à chacun. Pour les plus à l’aise, je les ai lancé sur l’univers de la Reine des Neiges et/ou Vaiana. La reine des neiges est très bien pour travailler les déplacements et serait même parfois difficile avec les notions d’angles en degrés qui sont utilisées. N’empêche que certains de mes élèves ont réussi, seuls, en classe ou à la maison, à terminer cette séquence !

Des moins à l’aise.

Pour celles et ceux qui ont plus de mal à organiser leur pensée, à séquencer les actes complexes en sous-tâches élémentaires, le site code.org propose des exercices plus « faciles », qui demandent de prendre moins d’informations en compte en même temps.

Capture présentant les cours proposés sur code.orgComme indiqué sur l’image ci-dessus, j’ai donné comme travail à mes non-lecteurs le cours 1 et le cours 2 pour les lecteurs et lecteurs-moyens. Les exercices travaillés consistent à travailler les déplacements, compléter des séquences de code grâce à des propositions sous forme de QCM, etc…

Pour l’instant mes meilleurs élèves de ce groupe sont à la fin du cours 2. Pour rappel, nous sommes en février !

Et pour les débranchés !

Généralement, une fois par quinzaine, les élèves ont une séance de 3/4 d’heure sur le code débranché. Je me base sur les outils proposés dans 1,2,3… codez !

Couverture du livre 1,2,3 Codez !

J’ai mis en place des feuilles quadrillées au format A3 de 3×4 qui s’assemblent pour faire du 6×4. Les élèves travaillent par groupes de 4. Ils disposent d’une ou deux feuilles quadrillées selon les temps travaillés et d’étiquettes. Nous avons des paquets de flèches pour indiquer les directions, des lutins (un par groupe), des bonbons/sucreries à récupérer au passage, des coffres, des coffres non piégés, des coffres piégés et des « vérificateurs de coffre » !

Malgré la simplicité apparente du dispositif, les séances n’ont pas été si faciles. Il a fallu un peu de temps (3 séances) pour que les élèves fassent du lien eux-mêmes entre les séances branchées et les débranchées.

Après les boucles, nous avons (re)vu les conditions, déjà abordées dans Minecraft. Ici, pas de nouvelles étiquettes mais de simples petits papiers avec le nombre de répétitions de la boucle.

Pour la suite ?

En ce qui concerne le code branché, nous allons poursuivre le travail sur Code.org. J’envisage également de faire travailler les plus performants sur scratch. Certains ont déjà pu tester la version « ordinaire » mais elle est un peu dure à prendre en main et je n’ai pas encore trouvé de tuto super qui permette de se lancer pleinement dans la réalisation d’une application.

Pour ce qui est du code débranché… j’aurais adoré essayer les robots mais cela n’est pas envisageable avec le budget de l’école… Peut-être d’ici 5 ou 6 ans… ou un peu plus tôt si je craque…

Plus sérieusement, la suite de l’aventure va se poursuivre en suivant le livre « 1,2,3… Codez ! ». Nous allons faire vivre une aventure à un héros et expérimenter les conditions pour qu’il réussisse ses missions. Il faudra aussi coder/décoder des messages, programmer un parcours, pixelliser une image… Plein d’aventures en perspective !

Pour avoir d’autres infos sur le code, sa mise en place en classe, mais aussi sur les robots et le code débranché, les collègues de la CPB ont des trésors que vous pouvez retrouver par ici : http://www.dansmatrousse.com/rallye-liens-apprendre-a-coder/

Bonne navigation, et bon code !

PS : je vous mets ça ici… http://smallbasic.com/ le basic ! Un langage qui a bercé celles et ceux qui ont découvert l’informatique avec les Thomson TO7-70, MO5, TO8D ou autres TO9 ! Il est revenu, téléchargeable et facilement utilisable !

A propos de

Actuellement, je suis professeur des écoles en élémentaire, avec des enfants de ULIS école. J'ai commencé le métier en travaillant en IME avec des enfants de 14 à 22 ans, en secteur préprofessionnel. J'y suis resté 8 ans avant d'aller voir ce qu'il se passait en CLIS (et maintenant ULIS-école).

Afficher tous les billets de

6 commentaires sur “Code informatique ou algorithmie ?

  1. Bonjour Guillaume,
    Je voulais savoir si je pouvais utiliser la première photo de cet article (tablette et mains d’enfants) pour illustrer celui que je vais publier sur un portail institutionnel pour relayer votre expérimentation.
    Je vous mettrai le lien ici en commentaire une fois mon article publié.
    Merci d’avance pour votre retour.
    Bien cordialement,
    Axel

    1. Mes premiers pas dans le monde de l’informatique avec la maitrssse de GS ! Que de souvenirs 🙂 et oui, c’était bien le début des années 80 🙂

    1. De ce que j’ai vu sur mes élèves, Minecraft est surtout un moteur de par son univers mais aussi un facilitateur avec son aspect de blocs. Je trouve que c’est tellement super pour commencer simplement !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.